14 Décembre 2017
Ecouter le silence...
Cela peut paraître incongru, mais c'est tellement important !
Prendre le temps de couper, de s'arrêter un instant. Couper la musique, la télé, le téléphone.
Prendre un temps lorsque les enfants sont couchés, ou lorsqu'ils sont dans leur chambre.
Prendre le temps aussi et surtout de faire taire notre esprit agité.
Souvent, lorsque nous sommes face à une situation qui nous parait inextricable, nous paniquons, nous tournons en rond, nous avons le sentiment de devoir agir vite, trouver une solution à tout prix...
Comme une souris prise au piège.
Ce soir, mon fils de 9 ans m'a dit : "généralement, quand je suis en face d'une situation trop compliquée, je me tais pendant un moment". Et c'est vrai. C'est ce qu'il fait.
Cela désarçonne d'ailleurs souvent ses interlocuteurs - y compris moi, qui vis avec lui au quotidien. On a alors tendance à le secouer, à lui demander de réagir, de faire 'quelque chose', de dire quelque chose. Et nous le stressons, là où il a justement besoin que nous le laissions prendre le large un instant... Alors j'essaye de lui apprendre à rassurer les autres. A leur expliquer qu'il a besoin d'un temps de réflexion, d'observation, afin de trouver une bonne manière de faire.
Mais je pense qu'au fond il a raison. D'instinct, il applique ce que je veux vous proposer aujourd'hui.
A part une poignée de personnes qui sont excellentes et au meilleur de leur potentiel dans l'urgence ou face à l'adversité, nous sommes la plupart du temps paralysés par les obstacles qui se dressent.
Parce que nous ne prenons pas ce temps d'observation tranquille. Ce temps de réflexion.
Parce que nous n'avons pas l'habitude de nous écouter. D'écouter ce qui se passe en nous. Comment résonne cette situation en moi ? Quelles sont mes options ? Est-ce que la situation est réellement celle que je projette ? N'y aurait-il pas des solutions que je ne vois pas ,parce que je suis trop occupé(e) à tourner en rond dans ma cage ?
Alors bien sûr, lorsqu'on n'a jamais pratiqué de cette manière, il est difficile de le mettre en œuvre face à une situation qui nous touche vraiment.
C'est pourquoi il faut s'entrainer. S'entrainer à écouter le silence. Accepter de se retrouver régulièrement seul avec soi-même, accepter de faire connaissance avec notre esprit, ce que nous sommes, ce qui nous fonde...
Pour moi, la solution est venue de la méditation. Mais il est possible tout simplement de prendre le temps de sortir faire un tour. Sans musique, sans téléphone, sans course à faire, sans but précis. Simplement avec le désir de ressentir, d'observer et d'écouter.
Lorsque nous aurons pris cette habitude, il sera alors - par petits pas - de plus en plus facile de ne pas céder à cette sorte de sidération qui nous empêche de penser face à l'adversité...